Le Contemporaliste

Curateur de bien-être et art de vivre masculin depuis 2012

Les hauts et les bas de la vie d’un blogueur masculin.

L’avènement des blogueurs a changé de beaucoup les habitudes de consommation des gens. Le mode de vie du blogueur fait rêver beaucoup de jeunes personnes. Il y a aussi beaucoup d’idées préconçues. J’ai décidé de partager avec vous les hauts et les bas de la vie d’un blogueur.

Boulot, dodo, blogue..

J’ai un boulot à temps plein. Il est quasiment impossible de vivre seulement de son blogue au Québec. Je passe plus de 25 heures semaine à la recherche et à la rédaction d’articles, à essayer ce que je reçois, à coordonner l’excellent travail de mes collaborateurs, à assister à des ouvertures de nouveaux commerces. C’est souvent de longues journées étant donné que la plupart des lancements sont durant la soirée. Vers17 heures, je quitte mes occupations professionnelles rapidement pour me diriger au lieu de l’évènement. Heureusement, nous sommes très bien traités la plupart du temps avec des cocktails et de la nourriture. Je repars chez moi vers 20h ou 21 h pour aller faire mon lavage et mes corvées quotidiennes. C’est un rythme que je maintiens souvent 3 à 4 soirs par semaine.

et l’argent là-dedans?

La publicité ne rapporte pas au Québec et c’est selon moi de la grosse pollution visuelle sur un blogue. Les blogueurs peuvent générer des revenus avec des articles commandités. Ils reçoivent un montant en échange d’un article contenant le produit à promouvoir. Je crois qu’un blogueur honnête devrait clairement indiquer dans son article qu’il à perçu une somme pour son article. Malheureusement, certains gros blogues ne le font pas. Les maigres sommes que j’ai pu obtenir servent à payer le designer graphique qui apporte des modifications à mon blogue.

Un homme dans un monde de femmes..

Il ne faut pas se le cacher, le monde des blogues est composé de presque exclusivement des blogueuses. Les hommes se concentrent surtout dans le domaine des blogues bouffe. Nous ne sommes qu’une poignée au Québec à écrire sur des sujets art de vivre, beauté ou mode. La plupart du temps, nous sommes bien traités par les marques. Cependant, comme il y a plus de femmes qui lisent les blogues, les sites féminins sont souvent privilégiés au détriment des blogues masculins moins lus. Je suis souvent le seul homme présent dans les lancements beauté au Québec. Il y en a plus à Toronto ou Vancouver.

Ya t’il une compétition entre Toronto et Montréal?

Au niveau de la langue, il est clair que les blogueurs à Toronto reçoivent plus de considération de la part des marques. Ils rejoignent un plus grand public vu qu’ils s’expriment en anglais. Ils ont aussi la plus grosse part du gâteau  pour les collaborations et lorsque j’ai un projet, je me butte souvent à un gros non à cause des budgets… Au niveau des agences de relations publiques, c’est différent. J’ai remarqué que les agences de Montréal favorisent beaucoup les blogues féminins à cause de leurs chiffres au détriment des blogues masculins. À Toronto, c’est différent. Ils prennent beaucoup en considération le type de lectorat selon un produit offert. Par exemple, j’ai peut-être un lectorat moindre que certains autres blogues, mais vu que mes lecteurs ont 30 ans et plus, ils ont un pouvoir d’achat plus fort.

Est-ce que je garde tout ce que je reçois?

Absolument. Je reçois des échantillons média qui sont en fait le plein format du produit offert. Au niveau des cosmétiques, j’essaie chaque petit pot de crème pendant au moins une semaine et demi. Je donne quand même beaucoup à mes amis et ma famille. Vous imaginez que je ne peux garder tout ce dont je reçois dans une année.

Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas beaucoup d’articles mode sur ton blogue?

La question qui tue. Je crois qu’une bonne relation entre un blogue et une marque est importante. Comme en amour, toute belle relation nécessite du donnant-donnant de la part des deux côtés pour que chacun puisse bénéficier de l’échange. Malheureusement, le monde de la beauté et de la mode sont très différents au niveau des échanges. Les marques de vêtements veulent que l’on parle d’elles, mais n’offrent rien en retour. C’est prouvé que ces compagnies sauvent beaucoup d’argent en publicité à cause des blogues et elles ne sont même pas en mesure de nous offrir un petit quelque chose en guise de compensation. J’écris à propos de ce que j’ai le bonheur d’essayer.

J’ai beaucoup de la difficulté avec le fait que certains blogueurs empruntent des vêtements pour des shootings. Ils offrent une belle visibilité à la marque de manière tout à fait bénévole. J’adore les belles photos, là n’est pas la question. C’est juste que notre pouvoir de négociation baisse encore.

Et le mot de la fin…

Bloguer est un pure plaisir pour moi. J’aime ce passe-temps et j’aime recevoir vos questions! J’aime me rendre compte que j’ai peut-être amélioré ou même changé la vie de quelqu’un. Je voulais tout simplement vous faire part de mon quotidien et vous démontrer que tout n’est pas rose!

 

 

Suivez-nous !

Abonnez-vous !