Le show PRÉFÈRE NOVEMBRE de Louis-José Houde : d’une justesse implacable
Mercredi dernier, l’humoriste chouchou des Québécois, Louis-José Houde, présentait son quatrième one-man show, Préfère novembre, à l’Olympia de Montréal. Après une première partie effectuée par un humoriste au talent prometteur, Simon Gouache, Houde fait son apparition sur scène sans artifice, entamant un stand-up au rythme frénétique qui ne connaîtra pas de temps mort.
Faisant preuve d’une aisance sans faille sur scène, l’humoriste, qui a récemment eu 40 ans, en a évidemment long à raconter! On retiendra de ce spectacle plusieurs numéros mémorables, dont celui sur ses dates avec des mères monoparentales, « les meilleures dates au monde » selon lui. Il aborde aussi avec intelligence la question des « vieux problèmes qu’on traîne », soit le racisme et l’homophobie, sans jamais tomber dans le mauvais goût ou la provocation. Il rend aussi hommage aux victimes d’agression sexuelle. Selon lui, on ne devrait jamais avoir honte d’avoir été victime de rapports non-consentants, mais plutôt de rapports consentants! « Moi, j’ai honte de la moitié! », rigole-t-il en s’amusant à se remémorer quelques aventures peu glorieuses qu’il a vécues dans le passé. On se rappellera aussi le numéro dans lequel l’humoriste raconte s’est retrouvé durant quinze minutes dans un remonte-pente avec trois jeunes filles qui, ayant assisté à son spectacle, ignoraient qu’elles se trouvaient en présence de leur idole et ressassaient constamment les blagues qu’elles avaient entendues la veille. Son numéro sur les tout-inclus dans le sud avec les personnages typiques originaires du Québec qu’on y croise s’avère également digne de mention.
La force de Louis-José Houde réside définitivement dans sa capacité à livrer ses observations de la vie avec une implacable justesse et lucidité, le tout sous le signe du rire. Aussi volubile qu’il puisse être, Houde n’a pas besoin de faire des gags simplement pour faire des gags. Il demeure pertinent dans ses réflexions sur l’existence. Ainsi, après 1h15 de monologue complètement exempt de temps mort, on se surprend de constater que le spectacle est déjà terminé ; on l’écouterait encore durant des heures tant il est pertinent!
Jusqu’en mars 2018 à l’Olympia de Montréal. Billets ici (insérer lien hypertexte : http://louisjosehoude.com/tournee.asp )