Atténuez les symptômes des infections des voies respiratoires
Du début de l’automne jusqu’à la fonte de la neige, le rhume et la grippe ravagent notre corps jusqu’à quatorze jours durant. Ils mettent à rude épreuve notre système immunitaire, notre moral et surtout notre patience! Ces bestioles microscopiques se répandent facilement par gouttelettes en suspension ou par contact. Il faut se l’avouer, l’hygiène des mains est souvent déficiente chez la plupart des gens.
La grippe est un vilain virus qui s’attaque aux voies respiratoires. Elle est sournoise et apparaît sans crier gare. Vous vous réveillez avec de violentes courbatures et des températures corporelles avoisinants les 40 °C. L’influenza, de son doux petit nom, peut aussi causer de la fatigue débilitante, des troubles gastro-intestinaux et de gros maux de gorge. De son côté, le rhume est une inflammation de la muqueuse nasale et des hautes voies respiratoires. Le nez bouché, le mal de gorge et la toux chatouillante sont des symptômes courants. Généralement, le rhume est moins assommant que la grippe.
Les Canadiens (comme j’habite dans ce pays, je connais davantage les habitudes des consommateurs) dépensent une fortune à chaque année lorsque les infections des voies respiratoires ravagent la population. Les compagnies pharmaceutiques profitent de l’engouement pour remplir leurs coffres. Parfois, j’ai l’impression que la population en général surconsomme les médicaments en vente-libre. Dans le cadre de ce présent article, j’ai discuté avec plusieurs professionnels de la santé, comme des médecins, des pharmaciens et des infirmières pour déterminer les meilleures avenues à suivre lorsque les virus nous visitent.
La thermogenèse, production de chaleur par le corps via plusieurs mécanismes, est nécessaire pour booster la production de globules blancs par le système immunitaire. C’est normal que la température du corps hausse légèrement. Néanmoins, lorsque le seuil de 38,5 °C est atteint, c’est signe que le virus est bien fort.
L’acétaminophène est le médicament de base pour calmer la fièvre, le mal de gorge et petits désagréments. Il faut respecter la posologie. Pas plus de 4 grammes par jour, car il y a des risques d’atteintes au foie. L’aspirine est à prendre à petites doses et à proscrire pour les enfants ou adultes sous anticoagulants.
Votre nez est bouché parce que les parois sont enflammées et qu’il y a surproduction de mucus dans les fosses sinusales.L’utilisation d’un spray d’eau salée nettoie les fosses. Dans certains cas, le médecin doit prescrire des vaporisateurs de corticostéroides qui diminuent l’enflure. C’est le cas pour les gens atteints de la sinusite. Utilisez les décongestionnants en vaporisation par petites doses et en un maximum de 4 jours de suite. C’est à garder pour le pic du rhume, lorsqu’il est à son plus fort.
Cessez de vous doper. Les médicaments tout-en-un contiennent souvent plus que vous en avez réellement besoin. Ciblez les symptômes les plus dérangeants.
En règle général, de l’acétaminophène et un spray d’eau saline sont tout ce dont vous avez besoin.
Les sirops contiennent souvent un expectorant (mention E sur l’emballage) et un antitussif (mention DM). Or, c’est un peu bizarre de vouloir empêcher la toux, qui consiste à expulser justement le mucus hors des poumons. Vous toussez, parce que le corps veut se débarrasser du mucus qui colle aux parois de l’arbre bronchique. Je vous suggère fortement un sirop à base unique de guaifénésine, vendu sur les tablettes de la pharmacie. Ce médicament soulage la congestion bronchique en liquéfiant le mucus qui remonte dans votre gorge, puis prend la direction de l’estomac (l’acide va tout éliminer!). Le réflexe de la toux est moins important si les sécrétions sont liquides.
Ceux qui prennent des anti-inflammatoires, sous prescription, pour des troubles musculaires peuvent utiliser ces médicaments pour apaiser le mal de gorge. Personnellement, le naproxen m’aide à calmer le mal de gorge à cause de son action sur les tissus de la gorge.
Certains produits naturels, de type casse-grippe, peuvent être nocifs pour la santé.
L’hygiène est la clé du succès pour éviter de se contaminer ou d’agresser les autres avec ses bactéries ou virus. Rappelez-vous que certaines personnes sont vulnérables, telles que les personnes âgées, les jeunes enfants ainsi que les patients sous chimiothérapie ou atteints de VIH.
Le gel antiseptique ne devrait pas être la seule solution. Lavez vos mains. Les bactéries et virus sont de plus en plus tenaces à l’alcool.
Évitez de visiter des proches dans les hôpitaux ou centres de personnes âgées. Même le petit masque en papier ne bloque pas tout. Ce masque doit être changé dès qu’il est humide. Il existe des masques à haute filtration (type N95). Parlez-en avec votre pharmacien.
Les Asiatiques portent des masques en public afin d’éviter de contaminer des millions d’autres personnes et ainsi miner l’économie locale. Nous devrions prendre exemple sur eux.
Nettoyez vigoureusement les surfaces inertes souillées avec des lingettes désinfectantes.
Si votre situation économique le permet, prenez quelques jours de congé dans le pic de votre infection.
Et quelques autres astuces pour vous!
Les symptômes apparaissent généralement une semaine après la contamination. Beaucoup de repos permet au corps de constituer ses défenses. Ainsi, vous favorisez votre système immunitaire au lieu de stimuler inutilement d’autres systèmes.
La vaccination ne protège pas contre toutes les souches de l’influenza, mais vous défend contre celles qui sont les plus susceptibles de vous attaquer. Il faut savoir que les saisons sont inversées dans l’hémisphère sud. Nous nous basons donc sur les souches les plus virulentes, l’hiver sous le globe (pendant que c’est l’été chez nous dans le nord), pour concocter les vaccins.
Buvez beaucoup d’eau. C’est chiant, mais le corps nécessite beaucoup d’eau pour s’adapter à la hausse de la température corporelle. Cela permet aussi de liquéfier le mucus.
Rappelez-vous que l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien surpasse le mien. Mes informations proviennent du bouquin Anatomie et physiologies humaines, par MARIEB ET HOEHN.