Mise en contexte

Rappelez-vous de 1992. Le groupe En Vogue titillait notre poste de radio avec son méga hit Free your mind qui traitait des inégalités sociales et du sexisme. Puis , une reprise de Dolly Parton allait faire fondre les coeurs fragiles. Il s’agissait de la power balade I will always love you. Ce morceau ne sortait pas des boules à mites comme par hasard. En effet, il était tiré de la chanson du film The Bodyguard dont Whitney Houston interprétait le rôle-titre, celui de Rachel Marron, une mégastar inflexible qui doit faire face à la présence d’un admirateur disjoncté. Son équipe engage un garde du corps, Frank Farmer (Kevin Costner) afin de la protéger. La relation est conflictuelle au début juste avant de laisser place à une idylle plongée dans l’eau de rose.

La comédie musicale

Le style Broadway sait plaire aux spectateurs de par son mélange unique de dialogues, de parties chantées et de danse. Une comédie musicale se base sur un film sans toutefois reprendre son intégralité, surtout sur le plan de la bande sonore. Le Bodyguard, la version québécoise ne fait pas exception à cette règle. Sous la direction de Joël Legendre, la troupe reprend les grandes lignes de l’histoire en y incorporant plus de chansons du répertoire de Whitney Houston. Tout s’enchaîne rapidement. Je suis d’avis qu’il faut avoir vu au préalable le film afin de comprendre les situations vécues par les personnages sur les planches de l’Espace St-Denis. Le Bodyguard livre ses chansons en anglais et ses dialogues en français.

Mes impressions

Le jeu de Frédérick De Grandpré me laisse perplexe en sa qualité de Frank Farmer, le garde du corps. Pour être tout à fait honnête, il est difficile de croire en l’amour avec sa partenaire de scène Jennifer-Lee Dupuy (Rachel Marron). Celle-ci livre une bonne performance vocale et sait bouger au rythme des chorégraphies de Steve Bolton. Je dirai que son talent talent vocal est bel et bien présent et va s’enrichir au fil des années. Il n’est pas évident de prendre la place de la défunte Whitney et Jennifer le fait avec brio. Aussi, je suis fasciné par le talent vocal de Sharon James, qui incarne Nicki Marron, la soeur de Rachel. Normand Carrière est hilarant dans son rôle du responsable de la sécurité de la chanteuse. Je suis ravi de constater que la production laisse tomber les scènes longues et parfois inutiles du film. Quant au décor, il est projeté au fond de la scène et nous aide à bien nous situer dans l’histoire. Je crois que les costumes de la chanteuse sont sublimissimes et ils représentent bien l’exubérance pailletée du début des années 1990.

La comédie musicale débute avec le titre Queen of the night culte et nous plonge dans l’atmosphère étourdissante de Rachel. J’avoue que j’en redemande.

Cliquez sur le site (ici) afin de visualiser les dates de la tournée à L’Espace St-Denis , un peu partout dans la province et au Capitole de Québec. Le Bodyguard est globalement présenté jusqu’à la fin de 2023.

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