Santé des hommes: L’impact psychique d’un diagnostic de cancer
Lorsqu’un médecin annonce à son usager qu’il a possiblement un cancer, ce dernier plonge dans toute une gamme d’émotions, allant du déni à la colère, en passant par l’incompréhension. L’impact psychologique est dévastateur. Cette mauvaise nouvelle change complètement une vie. Je ne connais personne qui saute de joie à l’idée d’avoir une tumeur qui le ronge de l’intérieur.
C’est tout un changement dans son hygiène de vie. Bien des gens ont l’impression de perdre le contrôle de leur vie. L’impuissance face à cette désastreuse situation est un poids lourd sur le moral. Certains développent de vives inquiétudes envers leurs chances de survivre à cette épreuve. Le traitement du cancer implique souvent la chimiothérapie. Cette méthode ravageuse ne fait pas la différence entre les cellules cancéreuses et les cellules normales. Par la suite, bien des sujets développent des nausées, de la diarrhée ou encore pire, perdent leurs cheveux. À mesure que le temps avance, le malade épuise sa réserve d’énergie. Il a peur pour l’avenir de ses enfants, celui de sa douce moitié et se demande comment il va arriver à payer son hypothèque à temps.
L’impact psychique suite à l’annonce d’un cancer n’est donc pas à minimiser. Il faut mettre sa vie sociale de côté et peut-être devoir prendre congé du boulot, en espérant la clémence de son employeur. Dans certains cas, l’entourage n’est pas en mesure de nous soutenir moralement ou monétairement. Il faut donc se résigner à aller chercher de l’aide professionnelle. J’ai remarqué que bien des hommes minimisent l’impact de la détresse psychologique en temps de crise. Oui, il s’agit d’une priorité et c’est vital. Vous avez droit à un soutien à la mesure de vos attentes. Certains vivent un épisode de dépersonnalisation, c’est-à-dire qu’il ont l’impression de ne plus contrôler leur corps. Le moment de dissociation est si puissant que ces sujets ne se reconnaissent plus devant la glace. Ce mécanisme d’auto-défense émotionnelle s’enclenche sans même le vouloir, à la suite d’un trop gros choc qui nous bouleverse.
Surveillez les signes de détresse émotionnelle qui ne sont pas liés aux effets secondaires du traitement ou de la médication. Pensez à répertorier vos troubles du sommeil, les moments d’autoflagellation psychique (par exemple, je suis responsable de mon cancer etc.), des crises incontrôlables de pleurs, une hausse significative de l’agressivité verbale et physique, des idées suicidaires ou homicidaires et j’en passe.
Dans la plupart des services en oncologie, il y a un psychologue attitré. Ce professionnel est spécialement formé afin d’évaluer l’impact du cancer sur la vie de ses clients. Son intervention vise à soulager la souffrance psychologique et à proposer des stratégies afin de mieux faire face aux soubresauts du cancer. Pour certains, la démarche d’une thérapie est difficile à enclencher, notamment à cause d’un petit mot qui provoque un fort blocage émotionnel, l’égo. Dans les pires moments de la maladie, le moi est notre pire ennemi, beaucoup plus que la source d’altération de la santé.
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